Le Petit Kiosque - Culture
LE résumé de nos activités
Par Catherine Blanchard
Puisque nous étions en début de semaine, pourquoi ne pas s'offrir un grand bol d'air et de poésie, le 7 avril dernier ce fut fait ! Martine nous a régalé d'un inédit, avec humour et talent elle nous a décrit sa balade au Bois de Vincennes, il figure dans le petit Kiosque, puis nous avons écouté Chantal qui nous a lu avec émotion un beau texte de sa sœur, ensuite je me suis lancée dans La Fontaine "les Animaux malades de la Peste" et "Elévation" de Baudelaire afin de vérifier si j'avais toujours une bonne articulation ! "Enivrez-vous de vin, de poésie ou de vertu mais enivrez-vous" suivant les conseils de Baudelaire nous nous sommes donc enivrés en compagnie de Verlaine, Rimbaud, puis Bernard a enchaîné avec Aragon et Boris Vian ...
Sans oublier notre cher Queneau et son Art po …"c'est mon po … c'est mon po - mon poème … que je veux éditer, ah je l’aime ! mon po mon po mon pommier !" il nous encourage à écrire nous aussi de petits textes ... L'après-midi s’est déroulée avec plaisir, la poésie c'est bon pour le moral et … pour la mémoire … on refera donc une après-midi poésie … très bientôt !
Le 14 Avril réunion à la Passerelle pour les jeux divers et pour le traditionnel atelier dit des "Œufs !" ; c'est Sylvie avec ses peintures et ses pinceaux qui nous encouragées … Pâques approche ... nous avons produit des œufs par douzaines ! Ils décorent avec bonheur la Maison de la famille …
Après tous ces travaux, nous avons eu droit à une petite escapade et c'est Martine qui nous a emmené au Musée des Arts Décoratifs, l'exposition "Mon ours en peluche" nous a régalés et rappelé notre enfance, vous pouvez y aller jusqu'au 29 Juin, suivie de l'exposition Christofle le roi de l'argenterie qui nous a donné quelques belles idées de décorations pour nos futures agapes … elle se termine le 20 Avril … courez-y !
Dimanche bucolique
par Martine S
Assoupie sous un chêne
Dans le Bois de Vincennes
Près de Saint-Mandé,
Je laissais mon esprit vagabonder.
Le printemps venait d’éclore.
Les oiseaux piaillaient fort
Et la légère brise du vent
Me caressait doucement.
Soudain, avec tambour et trompette,
Une horde de bicyclettes
Me sortit de ma rêverie
En criant : « Nous sommes ici ! ».
Ah ! Ces cyclistes endimanchés
Roulant vite à s’en décoiffer.
Fini le léger clapotis
Du ruisseau endormi.
Un écureuil me regarda
Etonné par ce brouhaha.
Fuyant à toute vitesse
Il me laissa à ma paresse.
Grâce à la fée électricité,
La horde s’en est allée.
Mais mon ami inattendu
N’est jamais revenu.
A Saint-Mandé, la vie est belle.
Lundi, je vais à La Passerelle
Pour raconter à mes amis
Toutes mes péripéties.
8 MARS LA JOURNEE DE LA FEMME
Par Catherine Blanchard
Chères amies, c'est notre jour, il faut en profiter, notre récente visite à l'Assemblée Nationale nous a confirmé qu'il reste du chemin à parcourir, les femmes n'occupent que 35 % de l'hémicycle et nous pouvons considérer que nous sommes sous représentées !
En ce qui concerne l'égalité entre les sexes, nous n'argumenterons pas, l'homme est l'égal de la femme, nous en avons pris acte et ne reviendrons pas là-dessus.
Cependant, si dans la cosmologie Chinoise, l'Homme c'est le ciel, la femme, ne l'oublions pas c'est la terre, et que serait le ciel, sans la terre ? je vous le demande, un projet élevé, spirituel dans le meilleur des cas, mais souvent fumeux, sans ancrage dans le monde réel. De mauvais esprits nous le reprochent nous serions trop terre à terre, trop conservatrices, n'ayons pas peur des mots, notre projet de vie se résumerait au plan d'épargne logement, à la location de vacances au Croisic et à l’achat de la Scénic c'est-à-dire à l'enlisement à plus ou moins longue échéance dans le crédit longue durée et la traite au long cours pour ne pas dire à vie.
Je m'oppose catégoriquement à cette vision trop réductrice de notre engagement dont le but ultime est la sauvegarde de l’espèce. Nous sommes des femmes de bons sens, qui, comme tout être humain, veulent donner une signification à leur vie. Aux questions fondamentales que tout être vivant se pose : "Qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce que la mort ?" Nous ajoutons cette assertion que toutes les femmes de ce cénacle se posent régulièrement : qu'est-ce qu'on va manger ce soir ? Éternelle question !
Un femme se doit d'avoir plusieurs cordes à son arc , à notre époque, elle est une partenaire économique et financière sur laquelle compte la famille, et si elle s'investit à l'extérieur dans un travail, souvent moins bien rémunéré que ses confrères masculins, elle assume également, une charge importante à la maison, où elle se doit de maintenir un cadre de vie stable pour l'équilibre de ses enfants , épouse, mère , on peut dire qu'elle ne chôme pas... le bonheur conjugal est un poste à temps plein!
Plus tard, l'âge venant, nous sommes encore là, pour nos petits enfants, fidèles au poste, jouant les mamans gâteaux, les mamys sorties, épaulant les couples en mal de garde d'enfants et de soutien scolaire, vous connaissez toutes la formule : chic ils arrivent ouf ils s'en vont !
C 'est pourquoi aujourd'hui, nous nous réunissons pour fêter les femmes, nos sœurs, nos amies et nous vous souhaitons une belle journée ...
Victor Hugo et Les Misérables
Par Catherine Blanchard
Ces" misérables", attention, ils ne sont pas tous dans la misère, si certains le sont au physique, d'autres le sont au moral, de fieffés "misérables", effet de la richesse de la langue française, on peut prendre le terme dans les deux sens, celui qui fait le mal et celui qui le subit.
Dans les années 1830, où se situe le premier tome des Misérables de Victor Hugo, l'exploitation n'a pas de limite, les femmes bien sûr et les enfants d'abord, puis les ouvriers, les pauvres, mendiants, bagnards les misérables ceux qui ne sont rien, une vue terrible de l'humanité se dessine au fil du récit ... âmes sensibles s'abstenir … je vous résume l'histoire ...
Le pauvre Jean Valjean, a volé un pain pour nourrir les 7 enfants de sa sœur (veuve et tuberculeuse) c'est un bon frère, lui, il ne voulait pas laisser sa sœur dans la débine, las, il n'a pas les moyens d'avoir un avocat donc, pas de circonstances atténuantes, le tribunal le condamne 5 années aux galères, on ne lésinait pas en ce temps-là, pas de bracelet électronique, des chaînes et des boulets aux pieds.
Il va essayer de s'enfuir, la soupe étant mauvaise, on le rattrape à chaque fois, jugé récidiviste, il y restera 19 ans.
Quand il sort de cet enfer (je vous fais grâce des coups, de l'humiliation permanente) il porte le bonnet des forçats, ce qui ne lui apporte guère de sympathie auprès des villageois, il doit présenter un papier dans chaque commune où il se rend …il n'y est pas le bienvenu, vous vous en doutez, mêmes les enfants lui jettent même des pierres, les braves petits !
En ce temps-là , vivait à Digne, un saint homme d'évêque , il parait que pour sauver l'humanité, 1 seul homme suffit , il y en avait un à Digne, ce brave évêque accueillait toute la misère du monde, sa porte restait ouverte, il offrait le gîte et le couvert sans discrimination, seul moment d'humanité pour notre pauvre hère qui là, va connaître quelques instants de paix auprès de ce bon père...las, quand on sort de 19 ans de galère …le pli est pris, surtout les mauvais plis, il part avec les petites cuillères, tout de suite repris par les argousins, une police de proximité très efficace, il ne devra son salut qu'à cet évêque, remarquable, qui ajoutera à son butin, les fameux chandeliers d'argent qui le suivront toute sa vie, la flamme des chandeliers réchauffera son cœur de forçat et fera de lui non seulement un homme honnête, mais un juste, parmi les Justes: "Jean Valjean, mon frère, vous n'apparteniez plus au mal mais au bien. C'est votre âme que je vous achète …"
Cette période du XIXème siècle dite " Romantique" m'a fait froid dans le dos , les conditions de travail, de logement, sont terribles, quant à la condition de la femme alors là, on sombre directement dans la tragédie, elles enfantent dans la douleur, un nombre incalculable de moutards, elle meurt avant 40 ans, leur vie sentimentale est édifiante, elles sont séduites et abandonnées dans le mois qui suit, femme publique ou entretenue, ces filles qu'on dit de joie, ne rigolent pas tous les jours !
Plongée dans la lecture de ce génie, j'ai tellement vécu l'action que j'ai pleuré toute une semaine avec jean Valjean, Fantine et Cosette, j'ai frôlé la dépression.
J'ai repris ma lecture, 66 pages sur Waterloo, notre grand homme nous rappelle l'histoire avec un grand H comme Hugo, il nous explique qu'il s'en ait fallu d'un rien que Napoléon soit vainqueur, il pleuvait, il pleuvait toujours, pour la deuxième fois l'aigle baissait la tête. C'est la météo qui est cause de tout, l'artillerie au lieu de tirer le canon à 6 heures du matin, n'a pu le faire qu'à 11 h, pas de visibilité trop de pluie, terrain mou, trop d'ornières, la cavalerie a été engloutie et les Prussiens ont pu faire la jonction avec l'armée Anglaise de Wellington, si vous voulez plus de détails, je suis imbattable enfin ce n'est peut-être pas le mot ! 66.000 morts en une journée.
J’ai attaqué courageusement les tomes II et III ... trois semaines sur les barricades : 1830, 1832, 1848, je vous le confirme la révolution ce n'est pas une sinécure ! Mais on a obtenu des résultats : l'école primaire gratuite et obligatoire, liberté de réunion, liberté de la presse, limitation du travail pour les enfants ! Pour la peine de mort il a fallu attendre Monsieur Badinter et pour les femmes … c'est toujours en cours ...