à La Passerelle
de Saint-Mandé

 

Y’a l’téléphon’ qui son…

Une amie, récemment, est partie passer quelques jours à Lyon pour profiter d’un festival de cinéma et de sa petite-fille étudiante qui l’hébergeait dans son studio. En sortant d’une séance du soir, elle retourne chez celle-ci et en voulant taper le code d’entrée, elle s’aperçoit qu’elle n’a plus son téléphone.
Donc pas de code pour entrer, mais pas non plus de numéro pour l’appeler, ni de numéro pour appeler quelqu’un de la famille qui l’aurait appelée !
Elle se dit qu’elle pourrait joindre le cinéma pour savoir si le téléphone n’était pas tombé dans la salle, mais comment trouver le numéro ?
Elle pense qu’elle pourrait trouver un commissariat qui pourrait lui donner ce numéro et lui prêter un téléphone, mais sans GPS ou autre MAPS comment trouver un commissariat dans une ville inconnue dont la plupart des plans ont disparu.
Finalement, heureux dénouement, des jeunes passant en voiture et la voyant : désespérée, s’arrêtent.
Ils ont l’idée de chercher la page Facebook de la petite-fille et réussissent à la joindre.

Une histoire qui finit bien (quoique très tardivement !) et le téléphone a été retrouvé par le personnel d’entretien du cinéma, le lendemain…

Cette anecdote vécue pour revenir ensemble sur la place que tient dans nos vies ce petit morceau de plastique bourré de technologies et de métaux rares.
Une place qu’on nous a poussés à lui accorder et que nous avons bien voulu lui laisser prendre.

Il ne s’agit pas de vivre en dehors de son époque … mais de ne pas lui laisser occuper tout notre espace vital…
En continuant à cultiver notre mémoire, par exemple, en s’efforçant d’y stocker quelques numéros de téléphone, quelques adresses et quelques codes, des recettes, des noms propres...
En ne renonçant pas à apprendre, sous prétexte de l’âge.
En comptant davantage sur nous-même que sur Samsung ou Apple.
En n’étant pas à deux endroits à la fois : dans la vraie vie et sur son téléphone.
En écoutant les autres sans dérouler simultanément  un écran.
En se disant que ce n’est pas dramatique de ne pas être joignable pendant une heure.
En limitant les conversations ping-pong par mail ou SMS qui ont tendance à envenimer des choses simples à la base.
En évitant d’envoyer des communications à des heures indues ou de se croire abandonné ou outragé si on n’a pas de réponse immédiate.
À couper sa sonnerie, à éviter de raconter sa vie à sa copine ou à son plombier dès qu’on est en société…

Cette technologie a envahi si vite nos vies que nous n’avons pas eu le temps d’intégrer de nouveaux codes de bonne conduite et de savoir vivre.
Ni de réfléchir à ne pas se laisser déborder.

Les jeunes sont tout le temps sur leur portable ?
Ce n’est pas vrai pour tous et cette maladie du siècle est largement partagée par toutes les générations.

Même à La Passerelle !

À nous collectivement d’y réfléchir et de trouver de bonnes pratiques.
Il n’y a pas d’âge pour changer ou écouter Nino Ferrer...
 

Claire, avril 2024

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